La description courante d’une plante consiste essentiellement à la classer en tant qu’espèce au sein d’une famille botanique, à décrire les composants chimiques qu’elle élabore et à préciser sa position au sein de l’arbre évolutif des végétaux. Elle apparaît pourtant comme un être vivant qui échappe à ce regard académique, juste mais partiel.

L’approche sensorielle vise à accéder à cette unité mystérieuse dont nous pressentons l’existence. Les peuples premiers parlent de l’âme de la plante ou de son esprit que nous nommons génie d’une espèce. Celui-ci peut être approché par nos capacités intuitives, notre sensibilité plutôt que notre intellect. 

Cette méthode se fonde sur l’observation attentive d’un extrait de plante (huile essentielle, teinture mère … ) par l’olfaction longue, démarche décrite dans cet ouvrage de manière générale et appliquée à une bactérie (la spiruline) et à diverses espèces végétales considérées selon l’ordre évolutif, des algues (varech vésiculeux, laitue de mer …) aux conifères (cèdres, sapins, pruche du Canada, genévriers, hinokis, hiba, séquoias, thuyas …) et aux premières plantes à fleurs (magnolias, ylang ylang, canneliers, bois de rose ...).

Cette approche globale peut éclairer de façon originale les propriétés thérapeutiques d'une espèce végétale. 

Elle est appliquée également aux dilutions homéopathiques d’Arnica des montagnes et de Lycopode à massue, pris en tant qu’exemples.

L’approche sensorielle apparaît ainsi comme un paradigme nouveau qui permet de cerner l’information véhiculée par un extrait représentatif du génie d’une plante. Elle éclaire de façon inédite la question de la qualité des huiles essentielles et autres préparations.